Comment communiquer malgré les différences culturelles ? C’est la question que se pose Junior ISIT ! Question à laquelle nous tâchons de répondre chaque jour, en proposant des services de traduction, de liaison linguistique et d’expertise interculturelle.
S’il y a un langage compris par tous, c’est bien celui de la musique. C’est ce que nous avons donc choisi de célébrer chez Junior ISIT en cette Journée de l’Europe. En effet, l’un des symboles de l’Union Européenne retient particulièrement notre attention : l’Ôde à la joie, hymne qui reprend le quatrième mouvement de la Neuvième symphonie de Beethoven. Comment un morceau sans paroles peut-il rassembler différents peuples ?
Herbert von Karajan, le compositeur qui a arrangé la mélodie de l’hymne européen, n’a repris que le dernier mouvement de la symphonie de Beethoven car il s’agit d’un passage solennel et posé. La mélodie monte puis descend, comme une arche, à l’instar de La Marseillaise ou de God Save the Queen. Elle est simple à retenir et à fredonner. Elle reste dans les esprits et dans les cœurs. Le rythme permet d’appliquer des paroles facilement. L’intention première du compositeur était, en effet, de mettre en scène le poème Ôde à la joie de Schiller. En écoutant l’œuvre dans son intégralité, vous pourrez peut-être entendre la Liberté émergeant du désastre dans les trois premiers mouvements, couronnée d’une ode à la joie reprise par un chœur dans le dernier mouvement. Le poème célèbre un idéal de fraternité universelle, et, le fait de retenir ce passage en particulier, même en enlevant les paroles, est pertinent symboliquement. En un sens, cette union idéalisée serait parachevée sans mots, puisque l’on a levé les barrières de la langue et l’on a gardé l’essence même du message.
En musique aussi, il y a parfois besoin de traduire ! Ainsi, von Karajan a adapté son arrangement de sorte à ce qu’il convienne à un orchestre, mais aussi aux instruments à vent de la fanfare et au piano, instrument souvent joué seul. La raison est simple, on veut permettre à toutes les couches de la société de pouvoir se réunir autour de cette mélodie, que ce soit lors d’un événement privé, municipal ou médiatisé.
En quoi cela nous concerne-t-il aujourd’hui ? La musique est utilisée ici pour transmettre des valeurs puissantes. Elle rappelle une histoire qui remonte au 9 mai 1950, jour où Robert Schuman prononce le discours fondateur de l’Union Européenne. C’est à partir de là que commence la grande aventure européenne. L’idée de cette union européenne à germé et des institutions comme le Conseil de l’Europe ont permis de la rendre réelle et structurée. De cette initiative découlent également d’autres projets, et les programmes pour la jeunesse, comme les échanges Erasmus, le scoutisme européen ou les Junior-Entreprises d’Europe ont vu le jour. Tous partagent le même objectif : rapprocher les peuples européens. La musique matérialise l’essence même de cette volonté, elle traverse les générations pour assurer la transmission de cet idéal.
Ainsi, Junior ISIT s’inscrit dans cette idée, nous nous efforçons d’ouvrir le dialogue entre différentes langues et cultures. Junior ISIT fait partie et participe activement au développement de la Confédération Européenne des Junior-Entreprises (Junior Enterprises Europe). Ayant pour valeurs l’interculturalité et l’humain, cette journée toute particulière est donc très importante à nos yeux. Étant également inscrits au sein d’un mouvement européen plus large, avec qui nous partageons les mêmes idéaux.
Et vous ? Comment célébrez-vous la Journée de l’Europe ?
Un article d’Inès MARTIN, Trésorière chez Junior ISIT
The lyricless anthem
How can we communicate beyond our cultural differences? This is the main concern of Junior ISIT, a concern which we try to resolve every day, by offering translation and intercultural expertise services.
Yet, if there is a language everyone understands, it has to be music. Hence why one symbol in particular catches our attention as we’re celebrating Europe Day – the Ode to Joy, the European anthem, based on the last movement of Beethoven’s ninth symphony. However, how can a lyricless anthem bring different nations together?
Herbert von Karajan, the composer who arranged the melody of the European anthem, only kept the last movement of Beethoven’s 9th Symphony, which constitutes a solemn passage. The melody goes up and down, like an arch, similar to La Marseillaise or God Save the Queen; in other words, it is easy to remember and sing, and the rhythm allows it to easily integrate any lyric. The original intention of the composition was, indeed, to set in music the lyrics of Schiller’s Ode to joy: if you listen carefully to the entire piece, you may hear the incarnation of Freedom rising above the chaos and disaster in the first three movements, and then being crowned in the last movement by the climactic ode to joy sung by a choir. The poem celebrates an ideal of universal brotherhood, thus retaining this particular passage is symbolically relevant, even when removing the lyrics. In a sense, this idealized union can be achieved without words, since all language barriers have been removed and only the essence of the message has been kept.
In music too, there is sometimes the need to translate! This is why von Karajan adapted his arrangement for an orchestra, as well as for wind instruments in a brass band and for the piano, which is an instrument that is often played on its own. The reason is pretty simple: the intention was so that every strata of society could congregate around this melody, whether in a private, municipal or international event.
Why does it affect us today? Music is used here to convey a powerful message, by reminding us of a journey that started on May 9th, in 1950, the day Robert Schuman’s declaration founded the European Union. The great European adventure started from there. The idea bloomed, giving birth to institutions such as the European Council, which stabilized the structure. Other initiatives have stemmed from there since then – youth programs, namely Erasmus exchanges, the European scouts or European Junior Enterprises – all of them sharing the common goal of forming a close-knitted European community. Thus, music enbodiesthe essence of this goal, it is a legacy passed down from generations to generations.
Thereby, Junior ISIT is articulated around this idea, striving to facilitate the dialogue between different languages and cultures, and by being an active member in the European Confederation of Junior-Enterprises. This particular day is therefore of special relevance for us, since we bear intercultural and human values at our core, in addition to being part of a larger European movement, with whom we share the same ideals.
What about you? How do you celebrate Europe Day?
An article written by Inès MARTIN, Treasurer at Junior ISIT