Actuellement, la France compte plus de 200 Junior-Entreprises, des associations étudiantes qui fournissent des services à des clients. Ces services ont une visée pédagogique car l’objectif est de permettre aux étudiants de réaliser une étude pour une entreprise en appliquant les enseignements de leur établissement (ils sont alors « consultants ») ou d’apprendre à gérer le fonctionnement d’une structure (le rôle des « administrateurs », en mandat pour au moins un an). Au regard de leur nature « hybride » d’association à but non lucratif mais à visée économique, les Junior-Entreprises bénéficient d’un statut légal particulier et sont accompagnées dans leur développement par la Confédération Nationale des Junior-Entreprises (CNJE). La CNJE est également une structure gérée par les étudiants mais une grande responsabilité implique… un recrutement très sélectif !
Toute personne ayant déjà fait partie d’une Junior-Entreprise peut rejoindre l’équipe de la CNJE et Léone Pertriaux a saisi l’occasion. Après un an de mandat en tant que Vice-trésorière chez Junior ISIT, Léone a voulu continuer son aventure dans le mouvement des Junior-Entreprises en participant au processus de sélection de la CNJE. Ses efforts ont été récompensés car la voilà au poste de Responsable Communication ! Nous l’avons donc interviewée pour en savoir plus sur cette expérience si formatrice.
Pourquoi la Confédération Nationale des Junior-Entreprises ?
J’ai choisi de rejoindre la CNJE parce que je voulais continuer mon aventure au sein du mouvement des Junior-Entreprises et parce que j’avais le désir de travailler de nouveau au sein d’une équipe. Les rencontres humaines m’ont fait réaliser l’importance des Junior-Entreprises ainsi que les qualités et les compétences qu’elles apportent aux Junior-Entrepreneurs.
M’investir au sein du pôle Communication de la CNJE et contribuer au rayonnement du mouvement des Junior-Entreprises est un retour pour tout ce que celui-ci m’a apporté.
Le recrutement, c’était comment ?
Très formateur et intense. Il pousse à être proactif et curieux, il y a plusieurs projets à réaliser et beaucoup d’échanges avec les anciens et les postulants pour se projeter, c’est enrichissant.
En quoi la Junior a été un plus pour toi d’un point de vue personnel ?
Ça m’a donné de la confiance en moi, entrer à 17 ans dans la structure en tant que Vice-trésorière a été très motivant, ce qui m’a donné envie d’aller plus loin et de faire du bon travail pour mon équipe.
Mais ça m’a également donné le désir de m’investir pour des projets et d’autres associations, raison pour laquelle j’ai voulu postuler à la CNJE. Et bien entendu, des connaissances en trésorerie et en comptabilité que je n’aurais pas pu acquérir autrement dans mon parcours en école.
Ton plus grand défi depuis que tu es à la CNJE ?
Me détacher de la vision « Junior-Entreprise » à laquelle on s’habitue au sein de sa structure pour adopter une vision « CNJE », plus neutre, et m’adapter aux diverses parties prenantes que nous rencontrons : les Junior-Entreprises de France, nos partenaires issus du monde des entreprises, les institutions et les confédérations des Junior-Entreprises à l’international, dont Junior Enterprises Europe, la confédération européenne.
Ta plus grande réussite ?
Gérer les nombreuses responsabilités que j’ai en tant que Responsable Communication et être devenue auditrice en « organisationnel ».
Chaque année, en effet, les Junior-Entreprises sont auditées par des Junior-Entrepreneurs provenant d’autres structures, sélectionnés et formés par la CNJE. Ces Auditeurs-Conseil contrôlent l’activité de la Junior auditée, les missions qu’ils ont effectuées pendant leur mandat, leur trésorerie, leur relation avec le client, leur gestion d’équipe, etc. L’objectif est de vérifier que le cadre légal est bien respecté, mais également donner des conseils pour le bon développement de la structure.
Un mot sur la suite de ton mandat à la CNJE ?
J’ai hâte de rencontrer les Junior-Entrepreneurs, en congrès, audits, formations…
Nous arrivons aussi au terme de la stratégie 2016-2020 de la CNJE, nous voyons donc les fruits de nombreux projets lancés ces dernières années, ce qui est très motivant pour préparer la future stratégie du Mouvement.
Un conseil pour les gens qui sont en mandat ?
L’expérience en Junior-Entreprise est très courte car un mandat dure 1 an et on ne peut être Junior-Entrepreneur que si l’on est inscrit à un établissement de formation. Il ne faut pas hésiter à être curieux, à lancer de nouveaux projets et à aller vers les autres Junior-Entreprises. L’ISIT est une école unique et l’on apprend énormément en s’intéressant aux autres structures.
Pour conclure, un conseil aux aspirants Junior-Entrepreneurs :
Posez des questions ! Nous sommes tous là pour y répondre et pour accueillir de nouveaux étudiants dans le premier mouvement étudiant de France !
L’expérience en Junior-Entreprise est très particulière, chacun la vit différemment et les membres de la structure ou les anciens Junior-Entrepreneurs pourront vous faire de bons retours !
Et ensuite, lancez vous ! Je ne peux que recommander l’expérience Junior-Entreprise aux étudiants qui ont une Junior dans leur établissement !